Tendre

Un espace vide, 3 interprètes et des bâtons.

L’équilibre ou la recherche d’équilibre est un des grands axes de travail dans le cirque.
Du point de vue biologique, l’équilibre n’existe pas. Un corps inerte ne tient pas debout.
En réalité, l’équilibre est un processus actif, une lutte contre la chute.
L’équilibre, c’est la recherche de la stabilité, de l’harmonie.
C’est la quête d’un instant, qu’on pourrait qualifier de grâce tant il est difficile à «tenir».
Ceci du point de vue physique, mais aussi psychique, économique, écologique.
Chercher l’équilibre c’est accepter le déséquilibre, l’erreur, l’incomplétude.
Dans un groupe social, il en est de même.
Et la conscience aigüe de cette nécessité de l’équilibre nous est imposée par les crises actuelles.

Depuis cette recherche très concrète d’équilibre, avec pour seul objet/agrès de grands bâtons, nous souhaitons à travers cette nouvelle création évoquer d’autres équilibres indispensables à la vie sur terre : les civilisations occidentales, industrielles ont initié une extinction de masse du vivant.

Nous sommes acculés à renoncer à l’idée de dominer l’Autre, le vivant pour exister.
Nous devons accepter notre interdépendance avec le monde du vivant dans un espace qui n’est pas infini.
Chercher l’équilibre qui n’existe pas, cette quête métaphysique était déjà à l’œuvre dès l’Homme de Boue, première création de la compagnie.

Chercher la verticale, comme lien entre terre et ciel, quels agencements sont possibles pour l’être humain à se dépasser pour grandir, se tenir debout sans écraser le monde qui l’entoure et dont il fait partie?
Tendre vers, pousser cette tension à son maximum, non pas pour détruire mais ressentir, faire preuve de tendresse vis-à-vis de soi et de l’autre.

Tendre, ce sera tout ça.

Le Jardin des Délices

Le Jardin des Délices est une compagnie de cirque fondée par Nathan Israël et Luna Rousseau, deux auteurs, l’un au plateau et l’autre à la mise en scène.

Avec une prédilection pour la matière, leurs créations interrogent notre rapport au monde et à l’altérité, aux limites physiques et symboliques de notre condition.

L’Homme de Boue, créé en 2014 aux Subsistances à Lyon est la première pièce de la compagnie et a joué en France et à l’international. Nathan Israël a reçu le prix SACD de la création jonglée pour ce solo dans l’argile.

En 2016 est créé Héros Fracas, un spectacle sur le thème du héros commandé par Les Subsistances en parallèle d’un projet de cirque avec des classes d’école et une classe de collège.

En 2017 l’Atelier du Plateau à Paris invite la compagnie pour la première édition de son festival FERIA : un spectacle in situ, Corps et Crues, sera créé à cette occasion.

En mars 2018 est créé Gadoue, deuxième spectacle avec l’argile, au festival UP! à Bruxelles. Depuis 2020, Gadoue est un duo avec une harpiste, Delphine Benhamou, en alternance avec Paola Aviles.

En 2019 est créé La Chose, pièce pour cinq interprètes, lauréat Processus Cirque SACD et de la bourse à l’écriture Beaumarchais, au théâtre d’Arles pour la Biennale des arts du cirque à Marseille.

Nathan Israël et Luna Rousseau ont également mis en scène des spectacles d’écoles de cirque professionnalisantes : Chair Fraîche, spectacle de sortie de l’ENACR à Rosny en 2012, et Vivace!, spectacle de Noël avec les apprentis de troisème année de l’Académie Fratellini en 2021.