La formation des jongleur·se·s par des jongleur·se·s en école de cirque professionnelle : enjeux pédagogiques

Débutez la journée professionnelle de la 17e Rencontre des Jonglages en participant à une nouvelle Matinée de la revue Jonglages. Chaque année, ces temps d’échanges sont l’occasion d’aborder une problématique qui a trait au jonglage.

Le comité éditorial de la revue, aux côtés de plusieurs enseignant·e·s jongleur·se·s en école de cirque professionnelle, se réjouit de vous inviter pour la première fois à Bondy.
Venez écouter et prendre part à une discussion qui portera sur les contenus et les formes d’apprentissage qu’ils et elles dispensent auprès de jongleur·se·s désirant exercer le métier d’artiste. Comment les accompagnent-ils et elles sur les sentiers de l’interprétation et de la création ? Au regard des compétences visées, des exercices proposés ou encore des pratiques engagées, cette table ronde donnera un premier aperçu de ce qu’implique la formation des jongleur·se·s par des jongleur·se·s.

Avec : Gaëlle Bisellach-Roig, Olivier Burlaud et Morgan Cosquer.

Ces échanges feront l’objet d’une publication dans la revue Jonglages et seront animés par Cyrille Roussial, son rédacteur en chef.

Informations pratiques

Vendredi 16 mai 2025, de 10h à 12h

Espace Chauzy, entrée esplanade de l’Hôtel de Ville de Bondy

Entrée libre, rencontre en français

Intervenant·e·s

Gaëlle Bisellach-Roig étudie le jonglage et le tissu aérien au tournant des années 2000 à l’École supérieure des arts du cirque à Bruxelles (Ésac) où elle commence des expérimentations avec la projection d’images.
Elle travaille ensuite trois ans au sein de la compagnie du Hanneton comme danseuse et jongleuse (La Veillée des Abysses, 2004, mis en scène par James Thierrée). En 2005 elle fonde La Manœuvre – compagnie de manipulation d’objets, de corps et d’images – puis en 2008 la compagnie Delirium Lumens avec Franck Française. Ils réalisent ensemble des scénographies monumentales où le public est immergé dans des projections low tech animées à la main.
Depuis le milieu des années 2000, Gaëlle Bisellach enseigne à l’Ésac de Bruxelles ; elle y travaille aujourd’hui en étroite collaboration avec les jongleurs et pédagogues Mikel Ayala et Benjamin Richter. Elle donne par ailleurs des stages réguliers à des jongleur·se·s en écoles de cirque professionnelles, notament au Centre Régional des Arts du Cirque de Lomme (où elle a été aussi responsable de la formation des jongleur·euse·s de 2010 à 2020) et au Lido (ÉsacTo’Lido – depuis son accréditation en 2019). Elle est également intervenue ponctuellement à l’Académie Fratellini et à l’Université des Arts de Stockholm (SKH, auparavant DOCH).

Olivier Burlaud suit une formation initiale à l’École nationale du cirque Annie Fratellini dans les années 1990 puis multiplie stages et collaborations, autour de différentes approches de l’objet et du théâtre physique.
Il a participé à plusieurs créations du Cirque du Grand Céleste à Paris pendant les années 2000. En parallèle, il développe avec le Cirque Albatros un langage théâtral et chorégraphique aux frontières du cirque de création et des formes contemporaines de manipulation d’objets (AlbaTros ou l’histoire vraie de l’homme qui voulait être un oiseau, 2002 ; Sentimental manteau, 2006 ; Louche/pas louche, 2013…). Ses spectacles ont été diffusés en France et à l’étranger dans les festivals de théâtre de rue, sous yourte ou en chapiteau, et dans les théâtres. Il met également son regard au service d’autres projets de création, comme Départ Flip (compagnie Virevolt, 2017), À tiroirs ouverts (compagnie Majordome, 2019) ou encore L’hiver rude (2021) et Vilain Chien (2024) de La Générale Posthume. Il participe également aux activités de la Maison des Jonglages et de sa revue.
Professeur de cirque diplômé d’État, il enseigne régulièrement auprès de jongleur·se·s à l’École supérieure des arts du cirque de Bruxelles et à l’École de cirque de Lyon à partir de la fin des années 2000, ainsi qu’au Centre national des arts du cirque de Châlons-en-Champagne depuis 2015. Il intervient par ailleurs ponctuellement dans plusieurs écoles de cirque professionnelles en en Europe (telles que l’Académie Fratellini, l’ÉsacTo’Lido, le CRAC, ACAPA) et d’autres continents (écoles de Cirque de Hanoï au Viet-Nam, Phare Ponleu Selpak au Cambodge, NICA – Institut national des arts du cirque – à Melbourne en Australie).

Morgan Cosquer se forme au conservatoire d’art dramatique de Brest, puis intègre en 2001 la formation professionnelle du Lido, Centre national des arts du cirque de Toulouse.
En 2003, il co-fonde la compagnie Sacékripa avec laquelle il créé trois spectacles (Tourne autour en 2003, Who goes on en 2004 et Coulisses en 2009). Il est récompensé en 2008 pour son solo de jonglerie Olé ! au 29e Festival Mondial du Cirque de Demain puis fonde avec la plasticienne Céline Couronne la compagnie Endogène. Ensemble ils imaginent des installations, des performances, un court-métrage et un spectacle : Mu Arae (2014). Plus récemment, Morgan Cosquer a créé le soliloque jonglé UmWelt (2022) et est interprète auprès d’autres compagnies (Allégorie, cOLLiSiOn, 2020 ; Les Vélocimanes Associés, Der Lauf, 2024).
À partir de 2003, Morgan Cosquer s’essaie à l’enseignement du jonglage, sous forme de stage, pour des associations de jongleurs ou au sein d’écoles de cirque, dont Lido (auprès des jongleurs de la formation professionnelle à partir de 2006. Il intervient aussi ponctuellement dans d’autres écoles de cirque (Académie Fratellini, écoles de cirque Piste d’Azur et de Bordeaux, Centre régional des arts du cirque de Lomme…). Depuis 2015 il est professeur référent en jonglerie auprès des étudiants de 2e et 3e année de la formation professionnelle du Lido.