Glossaire

Toute expression accompagnée d’un astérisque dans une contribution de la revue dispose d’une définition précisée dans cette page.

 

body trick : expression sous-entendant l’engagement corporel d’un·e jongleur·se lorsqu’iel effectue un geste ou fragment de mouvements. Les body tricks renvoient notamment à un ensemble d’appellations métaphoriques ou littérales que des jongleur·se·s se proposent d’employer. Une « écharpe » peut en ce sens désigner un « lancer derrière le cou » (“behind the neck throw”). Il est donc possible de préciser des zones corporelles autour voire à l’aide desquelles au moins un objet part, évolue ou est rattrapé par exemple. Des appellations peuvent aussi inclure diverses précisions supplémentaires, comme la nature de la trajectoire d’un objet : on parle ainsi de « lancer croisé derrière le dos » (“backcross”) ou de « rattrape au niveau de l’estomac » (“stomach catch”).

cascade : un des patterns de jonglage les plus connus, généralement réalisé avec un nombre impair de balles dont les trajectoires croisées alternativement forment une lemniscate, autrement dit le signe « infini » [∞].

convention : rassemblement de praticien·ne·s pendant plusieurs jours dont le mode d’organisation est fondé sur des principes selon lesquels des jongleur·se·s et plus largement des circassien·ne·s participent, voire organisent des rencontres où ont notamment lieu des spectacles et workshops.

duplex : multiplex avec deux objets.

dwell-time : expression anglaise que l’on peut traduire par « temps de séjour », elle désigne le temps de rétention d’un objet dans la main d’un·e jongleur·se.

Échappées : temps fort du parcours pédagogique des étudiant·e·s du Centre national des arts du cirque de Châlons-en-Champagne, qui intervient au terme des trois années de formation diplômante. Les Échappées désignent, au même titre par exemple que les « Envols » à l’Académie Fratellini, l’ensemble des formes courtes présentées par les étudiant·e·s à un large public afin de partager le fruit de leurs recherches artistiques.

équilibre : expression renvoyant en partie dans le cas du jonglage à l’acte de suspendre — tenir en équilibre [to balance] — un objet.

excalibur (ou vertax) : terme employé par les diabolistes pour désigner la rotation d’au moins un diabolo lorsqu’il est incliné à quatre-vingt-dix degrés ; son mouvement est généralement rendu possible grâce à un geste de va-et-vient avec une des deux baguettes qui consiste à accélérer la vitesse de l’objet.

figure (trick) : renvoie généralement à un geste ou fragment de mouvements en jonglage que l’on peut saisir et identifier en soi visuellement grâce à au moins une exécution.

fontaine : pattern de jonglage consistant à lancer et rattraper au moins deux balles dans un même plan (par exemple une seule main).

flow : terme anglais que l’on peut traduire par « flux », et qui renvoie pour le cas du jonglage à certaines pratiques dites « flow arts » ; la recherche de sensation de continuité du mouvement constitue leur raison d’être.

multiplex : expresison initialement employée et développée par des jongleur·se·s à partir de la notation siteswap pour désigner l’acte de lancer plusieurs objets en même temps.

passing (ou “social” juggling) : expressions anglaises désignant l’échange d’objets entre plusieurs jongleur·se·s.

pattern : terme anglais désignant une séquence de mouvements jonglés reproductibles, et dont l’enchaînement permet de faciliter sa lecture.

périodique : le jonglage est dit périodique lorsqu’il repose sur des mouvements ou une séquence de mouvements répétés.

point de suspension (ou fixe) : point à partir duquel un corps ou un objet atteint un seuil où l’absence de vitesse et de poids donne l’impression que ce dernier flotte dans l’air, est suspendu.

routine : expression désignant l’assemblage de gestes et/ou séquences de mouvements jonglés. Une routine peut être aussi bien considérée dans le but de s’entraîner que d’être partagée, et donc en ce sens de composer une œuvre de jonglage.

siteswap : nom d’un système de notation souvent connu des jongleur·se·s, qui renvoie à l’acte d’échanger (en anglais « to swap ») un ou plusieurs objets à des endroits (appelés « sites ») dans l’espace et le temps. La notation siteswap permet en partie de transcrire les mouvements des objets mus, en particulier des séquences de mouvements répétées (patterns). Que ce soit pour un·e ou plusieurs praticien·ne·s jonglant ensemble, le siteswap apporte à l’aide de de chiffres, de lettres et de signes de ponctuation des indications concernant les changements d’ordre des objets, la hauteur des lancers, ainsi que le temps qui s’écoule entre un lancer et une rattrape.

stop motion : technique de jonglage fondée sur les blocages que le jongleur et pédagogue Olivier Burlaud se propose de nommer en référence au champ cinématographique. Il parle également de « jonglage d’arrêt » pour traduire la situation selon laquelle le blocage des objets intervient dans le mouvement jonglé.

swinging : technique rattachée aux flow arts, qui consiste à effectuer un mouvement de balancier avec au moins un objet.

symétrique : le jonglage est dit symétrique quand au moins deux zones où l’on identifie du jonglage (par exemple une main) proposent de manière synchronisée ou non (alternativement) la même chose (par exemple les mêmes lancers).